QUAND LES AUTEURS SONT DES PERSONNAGES
Breaking news III
NOUVEAUTÉS
BREAKING NEWS III

Nom : Kant, prénom : Emmanuel, sur un hippopotame, soudain éclaboussé. Surpris, il se cambre, tremble de mille pattes. L’avis du Rhododendron existentialiste : « Peu après 18h30 je me fis l’impression d’un funambule sur un rosaire. »

Encore lui, le nez de Gogol a la rate qui se dilate ; cliente satisfaite, une huître luit des dents. « Attention, un chat nommé Rodilardus vaut mieux que deux tu l’auras. » De Gaulle, 1954.

Jean-Louis Ermoux, journaliste interviewé par Arte pour une émission revenant sur ses quarante années de carrière, estime « qu’il est très facile aujourd’hui de critiquer les médias, mais que ferait-on sans eux ? Quel serait le monde ? C’est une question compliquée et fascinante, et je crois qu’on a vite fait d’être très sévère. Or le média existe s’il existe un auditeur. Et l’auditeur s’il n’a pas les lumières, certes imparfaites, des médias qui est-il ? Nous avons quand même la chance d’avoir accès à toutes ces informations. Bon, elles ne garantissent pas une vie heureuse, mais elles offrent la possibilité de comprendre un peu quelque chose. Ce quelque chose j’ai toujours considéré que c’était énorme. Et que les dégâts les dérives les abus et autres, valaient la peine en comparaison de ce que serait l’absence de toute information, de tout média. C’est-à-dire qu’on reviendrait à l’époque où le ragot faisait le gros des communications. Comme pour les morts, l’être humain a tendance à idéaliser le passé, il faut se méfier. Je n’ai jamais cru aux paradis perdus. »

Un matelot breton se met à fondre, avant de renaître : c’est un pin maritime. Un pasteur s’évapore en pleine messe, il renaît : c’est une vessie. Bien vu la machine, pas folle la térébenthine.

Schopenhauer / Nietzsche


LE CLASH

Ne mangez pas les cheveux de Schopenhauer, il sont si soigneusement hirsuteutons. Une girafe sortie du placard se marre « Lé monte gomme rebrésendazion et gomme folondé » « Che fais de dordre le gou ! », s’énerve Arthur, rouge comme une Tomate. Jetzt heisst er Tomate Mann.
« Quel serait le plus beau mot au monde ? » s’énerve Nietzsche, « assez de vous entendre. Ma moustache est plus intelligente que n’importe laquelle de vos villes, y a t-il un mot, une phrase, qui puisse rendre la vie à la vie ? Si vous ne le savez, laissez votre langue où elle se trouve, vous autres philistins. »

Scoop : Ambiance KING KONG chez les philosophes

On voit sur cette vidéo Nietzsche mesurer plus de cent vingt-trois mètres. Sa moustache dépasse le mètre. Nietzsche souffle sur un palefrenier qui étouffe de rire tandis qu’il s’envole, ses dents tombant comme neige et boum, le pauvre homme atterrit contre la Chartreuse de Parme. On n’aimerait pas être à sa place !

Conséquences économiques

L’industrie du scotch se montre confiante : « Sterling&Cooper ne manquent pas d’air, et nous notre scotch ça adhère. » Les ventes augmentent de 4,68% en marge démiurge, le seuil de rentabilité saillira l’entreprise au printemps.

Trois mois plus tard

Après l’attaque aux cornes scotchées sur le front en Espagne, tout homme portant une barbe de plus de trois jours sera suspecté d’être torero, dans le cadre de l’application du niveau 4 de la loi anti-torerisme. Plusieurs appels ont été reçus pour dénoncer des passants poilus, des voisins ou proches mal rasés. En réaction, plusieurs pays arabes ont multiplié les checkpoints afin de vérifier que les hommes ne s’épilaient pas.
Retour sur terre, femmes et hommes à l’allure réverbère, vos élucubrations m’indiffèrent. Avec ou sans haltères je me badigeonne la tête d’épinards, c’est foison de fer. Molière est au cimetière, le dictionnaire en poussières, longue vie à mes salaires. Au Niger je ferai construire sur chaque miette de terre un centre commercial digne de Gulliver, croix de bois croix de fer si je mens je vais en enfer.
Le businessman est interviewé par l’homme aux semelles en vent téméraire :
― Comment allez-vous, loup fuyant ?
― Loup fuyant ?
― Et la peur se fit fabriquer un costume de reine, l’enfila, et les yeux circonvenus louchèrent à perte de vue.
― C’est quoi la question ?
― La vie ?

Djib07 écrit sur le forum « spasmophilie&co » au cours d’une discussion dont le thème est «médias = vérité ? » :
« J’en peux plus, tous ces arguments, ces avis, ces contre-arguments, ces soi-disant faits. C’est comme si on pouvait me faire croire une chose une minute et exactement l’inverse la minute d’après. Et j’y croirai franchement à chaque fois. Maintenant c’est comme si j’arrivais plus à croire à rien, ou à vouloir croire.
Ouvrir le journal ça me rend fou. Mais si je le fais pas, alors je deviens fou aussi, même si autrement. Je sais pas quel est le pire. Me plonger dans des infos, des paroles dont je ne peux pas pas mesurer la véracité ou vivre comme un animal sauvage. »

En 2020 la somme des données produites par l’homme aura dépassé le nombre d’étoiles dans l’Univers. Comment tentera-t-on de s’imaginer l’infini?

Grèce ? Geai. Graisse ? J’ai. Le temps presse ? Les hommes pressent le temps. La presse leur tend les bras.

Jérémy et Maude dans l’émission Plus vrai que nature :
-Il est passé le facteur ou quoi ?
-Kstuveux ?
-Le facteur ! il est passé ?
-Ouais, t’énerve pas comme un chpakoi.
-Y a kchose pour moi ?
-Ouais tiens.
Le jeune roi anonyme ouvre l’enveloppe. Elle lui demande :
-Alors c’est quoi ?
-Parait que j’ai deux diabètes... je capte rien à cette merde.
-Attends fais voir... diabète sucré de type deux.
-Ah c’est bon ça j’aime bien quand c’est bien sucré sa mère.

Crise d’asthme, envie de terrier ou de meurtre ? Ils sont trop et partout ? Font trop de bruit ? Grâce au détecteur de blaireaux Blairiflair, ne vous laissez plus ennuyer. Capable de repérer un jeune surexcité, une pétasse ou une vieille chieuse à plus de deux cents mètres, il vous avertit et indique le chemin le plus tranquille pour votre bien-être. Visitez notre site blairiflair.fr pour découvrir toutes ses possibilités.
Madame Berges, intervient sur RMC :
« Moi je vote pour Gremchellin parce que comment il parle ça me parle. Et les autres c’est corrompus comme des rognons de boucher. Faut maintenant redonner la voix du peuple dans la rue. C’est comme ça qu’on finit la crise, coude dans le coude, j’ai pas bac plus quatre mais ça chacun peut le comprendre. » Un panneau publicitaire remporte l’élection présidentielle.

Le professeur René Selbiac transmet son analyse par particule de nanopigeon:
« Cette femelle homo sapiens, d’un poids de 78 kilos et d’une hauteur d’1m56 se meut en propulsant ses jambes jusqu’à son véhicule (moyenne : 13 cm, intervalle de confiance à 95%). L’évolution de son espèce lui permet de faire fonctionner cet engin sur des routes. Le dimanche 13 juin 2017, notre sujet d’étude a usé de ses possibilités mécaniques pour se rendre auprès de ce que l’on appelle la mairie. Grâce à son cerveau complexe, elle a pris la décision qui lui semblait la plus convenable quant au choix du mâle alpha de sa nation. Par ailleurs ses cordes vocales en résonant lui ont permis de communiquer son choix à ses congénères. »

Extrait d’un débat hebdomadaire ayant lieu de 23h15 à 00h55 sur France 3 : « Vous n’êtes pas raisonnable déclare Patrick Tufsal à un homme qui, à l’occasion, aime montrer qu’il est révulsé, on se sert des médias comme on vit. Négligez-vous, et vous négligerez la façon dont vous irez sur internet, regarderez la télé, ou lirez tel journal plutôt qu’un autre, ou aucun. Prenez-soin de vous et vous prendrez soin de la façon dont vous vous informerez, dont vous vous cultiverez, dont vous vous distrairez. Arrêtez de nous faire croire que les médias c’est le goulag des temps modernes, personne ne force personne à regarder des émissions de merde. Les gens ont encore un peu de responsabilité dans leur vie non ? »

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Un charlatan mime la frimousse d’Einstein. Une fripouille taillade la cuisse de Satan. Un Suisse fripe la couille d’un Sultan. Saint-Sulpice prise la fouille d’un flétan. Une grenouille surprise flétrit l’étang. Une tante graisseuse souille ses frites de sang.

Orages époustouflants. Épouses soufflantes de rage. Essoufflement et bagout: surnage. Foulards et cagoules : courage. Du fioul dans les épinards : sarcophage.

Tentation de l’abîme, du piètre sacrifice. Sourires factices, farces et manèges. Auspice d’hiver, soupirs sous neige. Sources d’éclairs, fous rires stratèges. Désert sous stratosphère, lumière : siège ?

La mort, les mots, un air à sauvegarder.

Danses chancelantes, démences arrogantes. Nuisances sonores, luisantes aurores.

Julien Lezare
Chapitre 1 de la partie 3 du roman inédit
Vingt-Quatre Sept
2016